Forum des élèves de la méthode Colin

Bonjour à tous,

C'est moi Harold, encore merci à toutes et tous pour leurs commentaires suite à mon dernier post sur les problémes rencontrés. Je suis donc en train de reviser tout la serie 1 et c'est vrai cela va mieux, peut être suis je allé trop vite au début.

Quoi qu'il en soit, comme indiqué dans le titre de ce sujet, je me rends compte qu'en suivant cette méthode, on est, en tout cas moi, incapable de jouer un morceau de mémore sans lire la partition.
Dommage non ?, imaginons que je sois devant un piano à une soirée, et bien je risque de me retrouver bien bête, à moins de ne jouer que do re mi fa sol la si do et pour les epater do si la sol fa mi re do avec un arpege large...
Non, en restant sérieux, c'est vraiment le question que je me suis posée et le constat que je fais aprés 13 semaines d'apprentissage.

Vos avis, conseils sont les bienvenus

Merci à tous

Harold

Bonjour Harold,

Je dirai (et c'est juste mon opinion ) que c'est normal à moins d'être un génie ou d'avoir l'oreille absolue.
Je pense que l'apprentissage par cœur des morceaux est tout à fait possible mais que c'est un travail à part entière, propre à chaque morceau.
L’inconvénient étant bien sûr que tu ne progresserais plus aussi "rapidement" sur les autres morceaux de la méthode.
N'est-il pas préférable de d'abord développer son jeu et sa technique avec les séries ? C'est en tout cas le choix que j'ai fait.

Lorsque tu seras à la fin de la série 2, M. Colin commence à aborder une leçon sur l'improvisation, tu pourras dès ce stade te faire plaisir grâce aux automatismes de la main gauche.

Bonjour,
Je confirme ce que dit Fabrice; pendant quelque temps (mois pour certains, semaines pour d 'autres !) je pense qu'il faut mettre 100% de son énergie pianistique à faire progresser sa technique et son aisance en avançant dans la méthode. Et puis un jour où la difficulté d'un morceau fait piétiner un peu, on doit pouvoir revenir sur les morceaux favoris appris antérieurement et que l'on pourra jouer et mémoriser sans y "consommer" trop de cette disponibilité mentale nécessaire à l'apprentissage.
Bon bien sûr, on peut aussi être un de ces surdoués chez qui l'énergie et la disponibilité mentale n'on pas de limite ... mais là, je ne connais pas !.

Harold, tu verras tu seras bien surpris quand tu auras travaillé un morceau longtemps qui t'aura posé bien des soucis. A force de le jouer tu le sauras par coeur. Tu verras, moi j'en connais quelque un sans regarder la partoche et je ne suis pas la seule, demande aux plus avancés eux aussi te diront. A force de les avoir travaillé jusqu'à presque 50 fois ça rentre !!!
Mais avance dans ta progression on en reparlera et tu me diras ah oui tu avais raison.
Mais je comprends ton questionnement je me suis posé les même et ayant du soutien auprès d'élèves plus avancés qui m'avaient dit, tu verras il y en a bien quelques uns que tu retiendras.
Eh oui j'y suis arrivée et pourtant la mémoire c'est vraiment pas mon fort avec ma maladie....
Au plaisir Harlold

Tu peux travailler les morceaux que tu aimes énormément, au point de le savoir par coeur. C'est ce qui ce passe avec les morceau trop compliqués pour nous..... Et quand tu te trompes, et bien tu es incapable de te repérer sur la partition pour pouvoir recommencer où erreur il y a eu.... J'ai testé.... C'est pas formidable..... Mais le par coeur, c'est facile ! Il suffit d'apprendre phrase par phrase.....

Bonjour à tous,

Si je peux partager ma propre expérience. Quand j'ai commencé le piano (après des années de flute traversière) j'ai constaté à mon grand étonnement que je mémorisais les morceaux sans effort, et je me demandais pourquoi au départ, car je n'y parvenais pas à la flûte traversière.
Je pense avoir trouvé la réponse en me souvenant d'une méthode de mémorisation apprise il y a quelques années (au siècle dernier dirons-nous !) et l'auteur de cette méthode enseignait, entre autres choses, que pour s'imprégner la mémoire avait besoin d'un support visuel, et dans l'espace. Par exemple, pour mémoriser une liste de noms il donnait comme technique de regarder les coins d'une pièce et d'y associer les éléments de la liste à mémoriser. Figurez-vous que ça marche.
J'ai donc constaté qu'à la flûte, un DO se fait toujours avec le même doigté, quelque soit sa place dans la phrase musicale. De plus, on ne voit pas la flûte quand on joue ; on a l'impression qu'elle fait partie un peu de soi tout comme une voiture est pour le chauffeur un prolongement de lui-même.
Au piano, c'est différent. Il y a un déplacement dans l'espace (constitué par l'étendue du clavier) et aussi une mémoire gestuelle. Un do placé au début ne se jouera pas forcément avec le même doigt, que s'il est placé plus loin. Il y a tout un enchaînement de gestes qui fixe la mémoire. C'est la seule explication que j'aie trouvé en me souvenant de cette méthode.
Pour ma part, donc, et sans le vouloir, je constate que tous les morceaux que je travaille et sur lesquels je reviens régulièrement s'incrustent dans ma mémoire. Et c'est bien pratique effectivement pour jouer un morceau devant les amis quand vous n'avez pas vos bouquins. Quand je suis allé essayer le piano que j'ai acheté en Octobre, Isabelle (la dame du magasin qui était venu pour le stage à Farges) était tout étonnée de voir la quantité de morceaux que je jouais comme cela.
Je pense que ce phénomène est valable pour tous les pianistes. D'ailleurs les grands nous démontrent bien cela en jouant sans partitions. Mais on n'est pas près d'être des grands, nous... en attendant, ne nous privons pas du plaisir du piano.
Martine

[size=150]Bonjour à tous,

Moi, je n'ai pas votre chance : je connais par cœur (à la longue !)le morceau que j'apprends, surtout s'il me plait plus qu'un autre ! Avec l'inconvénient dont parle Lilou : difficile de se repérer sur la partition, si on se trompe.
Mais, dès que je passe au suivant, je suis obligée de reprendre la partition si je veux rejouer une mélodie déjà apprise (jusqu'au par cœur) pour me la remettre en tête (qui doit être un peu trop petite pour tout garder ?)

Par contre, je trouve que les doigts ont une mémoire formidable : dès les premières mesures remémorées, ils se placent (presque !) toujours là où il faut ...Je pense qu'il s'agit de la mémoire gestuelle dont tu parles Martine ?

Maintenant, il faudrait pouvoir faire la part des choses entre notre mémoire gestuelle( les doigts se placent où il faut), notre mémoire des sons (retenir l'air), et notre mémoire des signes (déchiffrer la partition).

Je pense que la proportion entre les parts n'est pas identique pour chacun d'entre nous. J'ai trouvé un petit article intéressant sur le Web, je vous mets le lien : http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _50_1_8463.

Enfin, sans prise de tête, si certains ont la chance de jouer correctement un ou plusieurs morceaux sans la partition, c'est super ! Pour les autres dont je fais partie, il faut toujours avoir un ou deux feuillets sous le coude, en cas de rencontre fortuite avec un piano !!! En effet, rien de plus agréable (pour les uns comme pour les autres)que de jouer quelque chose que l'on aime sur un piano (de passage !) à condition qu'il soit accordé ...

Bon piano à tous ...

Merci Patricia pour cet article.
Je n'ai pas tout compris, car le gars me semble bien compliquer les choses. Je ne les vois pas si compliquées, finalement. Serais-je un oiseau rare ? En tout cas c'est bien pratique. Bonne soirée. Martine.